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merci pour vos encouragements , la 2ème partie du texte de nguyễn phúc liên thành sera mise en ligne aujourd
Par toidibo, le 19.11.2018
bien sûr, très volontiers. http://toidibo .centerblog.ne t
Par toidibo, le 16.04.2018
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Par Anonyme, le 16.04.2018
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Date de création : 15.01.2018
Dernière mise à jour :
18.04.2024
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mise à jour le 12 février 2019
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Hoàng Phủ Ngọc Tường (un ami de jeunesse de Trinh Công Son, par ailleurs l'un des responsables communistes parmi les intellectuels de Huê, considéré comme un criminel de guerre par de nombreux Sud-Vietnamiens après la découverte des charniers de cette ville lors de l'offensive du Têt 68) a pu écrire à propos de Ướt Mi :
- "Cette chanson, qui fut populaire immédiatement dès le premier enregistrement public, est une chanson d'amour triste. Cette année-là, Trịnh Công Sơn venait d’avoir vingt ans. Il semble que le cheminement de la vie entre ses mains talentueuses ait pris un tournant historique. Au cours des trente dernières années, Trịnh Công Sơn est devenu l’idole de nombreuses générations."
Et Nguyên Trong Tao, qui lui fut officier dans l'armée du Nord et ne découvrit Son et la musique jaune qu'après 75, dans "Trinh Công Son et l'illusion Thanh Thuy retrace les origines de la chanson :
- "Toute personne qui lit les livres écrits sur Trinh Công Son doit bien sûr avoir lu son article sur la chanson de ses débuts « Ướt mi » (Cils mouillés). C'est la chanson que Trịnh Công Sơn a écrite pour Thanh Thuy, et Thanh Thuy a été la première personne qui a fait connaître Trinh Công Son, et c’est Khanh Ly qui l’a rendu plus populaire par la suite. Selon les dires de Trịnh Công Sơn : "j'avait auparavant composé des chansons comme « Sương đêm » (la rosée de la nuit), « Chơi vơi » (jouer avec...) Mais la chanson Ướt Mi a été comme la marque du destin, le sien et le mien », donc on peut considérer Ướt Mi comme la première œuvre de Trinh Công Son publiée officiellement (écrite en 1958, publiée en 1959 par la maison d’édition An Phu de Saigon.
Un soir, Trinh Công Son s’était rendu avec quelques amis au My Canh, un célèbre salon de thé du Saigon de l’époque, pour boire et écouter de la musique. Soudain, il a entendu le chant d'une chanteuse âgée de 15 ans seulement, une fille de Huê : Thanh Thuy.
Le chant grave et triste et le style de la représentation sans artifice inutile de Thanh Thuy ont particulièrement impressionné Trịnh Công Sơn. La même nuit, le musicien a écrit à Thanh Thuy un petit mot lui demandant de chanter la chanson « Giọt Mưa Thu » (Les gouttes de l’automne) de Dang Thê Phong. Thanh Thuy l’a remercié gentiment, puis elle a commencé à chanter. Pendant qu’elle chantait, selon ses confidences, elle avait appris que son père venait de décéder quelques mois plus tôt, que sa mère était atteinte de tuberculose et qu’elle était dans un état grave. Elle ne put contrôler ses émotions, elle laissa ses sentiments l’envahir, elle chanta tout en pleurant...
Trịnh Công Sơn a raconté :
- « Du temps de mes études à Saigon, j'avais dix-sept ans, dit-il. La nuit j’allais discrètement dans un salon de thé écouter Thanh Thuy. Peu à peu, sa silhouette s’encra profondément en moi, mais à ce moment-là je l’ignorais. Parler d'amour à Thanh Thuy n'était pas nécessairement. Parce que plus jeune, j’étais particulièrement immature et je manquais d’assurance. Pendant ce temps, Thanh Thuy était une chanteuse prometteuse, qui s’entretenait avec des personnes des plus importantes. Je savais cela, mais je ne pouvais pas passer une nuit sans son image et sans son chant. Une nuit, alors que je n’avais que l’argent nécessaire pour acheter un verre de limonade, j’ai souhaité faire quelque chose pour lui démontrer combien je l'admirais. »
Après son retour à Huê, peut-être par une nuit pluvieuse, la pluie de Huê, Trịnh Công Sơn s’est souvenu des larmes qui coulaient sur les joues de la jeune chanteuse au destin malheureux :
- « Ces larmes étaient comme une petite pluie sur mon âme fragile qui m'a incité à retourner loin en arrière dans un monde (cõi đời) qui me restait encore inaccessible et qui m’a fait monter les armes aux yeux. Il doit y avoir le début d’un certain désespoir pour que je puisse constamment supporter les larmes de la vie, et me les approprier en tant que mon bien propre. Eve mangea le fruit défendu et la vie prit forme. J'ai avalé bien des larmes avant de savoir comment en parler. Ces larmes sont devenues une obsession, celle de faire flamber le feu créatif qui couvait en moi. Et je l'ai écrit comme si je ne pouvais le retenir plus longtemps :
(...)
La chanson Ướt Mi a été chaudement accueillie par les jeunes sud-vietnamiens des années 1959-1960, mais aussi par le public japonais qui l’a beaucoup aimée, en partie parce que l'orchestre symphonique japonais l'a adaptée et interprétée. Avec cette tonalité, ces mots, on aurait dit qu'il parlait pour eux de quelque chose de l’ordre de leur intimité, au plus profond, dont eux-mêmes ne pouvaient pas parler. Pour le Japon tragique, grâce à la musique, Ướt Mi était une chose facile à comprendre.
Dans un livre sur Trịnh Công Sơn, il y a un paragraphe qui indique que « Les redevances de la chanson Ướt Mi versées par An Phu Publishing Company à Trịnh Công Sơn s'élevaient à 5 000 dongs ». Un montant très élevé. Son a été très surpris par l'argent qu'il reçut.
- « Cette fois-là, je n’avais encore absolument aucune idée concernant les droits d’auteur. À l’âge de vingt ans, dans mon esprit florissait l’esprit des chevaliers. Le montant de ces cinq mille dongs était trop important pour moi, j’en ai utilisé une partie pour l’offrir à la chanteuse et le reste fut partagé avec mes colocataires. Chaque mois d'hébergement pour un étudiant ou un lycéen représentait de cinq cents à six cents dongs.
La source de cette première inspiration m'a fourni la base pour une foule d’autres émotions qui ont pris forme. Comme une forêt d'automne tranquille, lorsqu'un vent a soufflé et a réveillé la couche de feuilles jaunes, mon âme a commencé à s’agiter selon les signes, même les plus petits signes de vie. Je ne regardais plus la vie distraitement comme avant, mais je me trouvais de plus en plus emporté du côté des émotions complexes des gens. Les premiers fruits de cette saison étaient encore maladroits, je n’avais pas encore de stature propre, mais cela me procurait assez de plaisir pour qu’à partir de là mon cœur fasse un très long voyage dans les profondeurs du son et du langage. »
Il est curieux d'entendre des gens comme Hoàng Phủ Ngọc Tường et Nguyên Trong Tao manifester autant de fascination pour la musique Trinh, en particulier pour le répertoire s'apparentant à la musique jaune, alors que cette musique a été longtemps combattu par les autorités communistes. Hoàng Phủ Ngọc Tường, élevé au Sud, connaissait bien la musique Trinh, d'autant qu'il était un ami de jeunesse de Son et l'avait aidé à échapper à l'armée en l'incitant à rejoindre une université de pédagogie et à devenir enseignant, c'est plus étonnant pour Nguyên Trong Tao, élevé au Nord et que son éducation ne portait pas aux audaces créatrices d'un Son.
Exemple supplémentaire, s'il en fallait, que la culture du Sud du temps de la République du Vietnam d'avant 75, constitue une part importante, et sans doute la plus déterminante, de la culture du Vietnam réunifié.
Ướt mi (1958)
"Cils mouillés", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX
Ngoài hiên mưa rơi rơi,
Lòng ai như chơi vơi,
Người ơi nước mắt hoen mi rồi,
Đừng khóc trong đêm mưa,
Đừng than trong câu ca.
Sur la véranda, la pluie tombe et tombe la pluie
Ton cœur semble désemparé,
Oh, les larmes ont déjà maculé tes cils,
Ne pleure pas en cette nuit pluvieuse,
Ne te répands pas en chansons plaintives.
Buồn ơi, trong đêm thâu,
Ôm ấp giùm ta nhé
Người em thương mưa ngâu
Hay khóc sầu nhân thế,
Tình ta đêm về
Có ấm từng cơn mưa em chưa ?
Ô tristesse, pour toute une nuit,
Prends-la donc dans tes bras pour moi !
Toi, qu’émeus la pluie persistante
Souvent tu pleures sur le triste sort de la condition humaine,
Mon amour, à nuit revenue
Peux-il encore à chaque averse la réchauffer ?
Mưa lạnh lùng rơi rớt giữa đêm về,
Nghe não nề mưa kéo dài lê thê,
Những đêm khuya lạnh ướt mi,
Ai còn nhìn mưa mãi rớt bên sông thêm lạnh lùng,
Ai còn buồn khi lá rớt rơi trong một cuối đông ?
Glaciale la pluie tombe et tombe la pluie à nuit revenue
La tristesse est immense, la pluie s’éternise
Au cœur des nuits froides, elle mouille tes cils,
Qui voit la pluie tomber sans cesse du côté de la rivière, n'en a que plus froid
Qui ne serait triste quand les feuilles pleuvent en cette fin d’hiver ?
Ngoài hiên mưa rơi rơi,
Buồn dâng lên đôi môi,
Buồn đau hoen ướt mi ai rồi,
Buồn đi trong đêm khuya,
Buồn rơi theo đêm mưa.
Sur la véranda la pluie tombe et tombe la pluie
La tristesse monte aux lèvres
La tristesse douloureuse macule déjà tes cils,
La tristesse chemine dans la nuit,
La tristesse s’écoule à la suite de la nuit pluvieuse.
Còn mưa trong đêm nay,
Lòng em buồn biết mấy,
Trời sao chưa thôi mưa,
Để mắt người em ấy
Từ đây thôi mờ
Nước mắt buồn mi em thơ ngây.
Il pleut encore en cette nuit,
Combien triste est ton cœur !
Pourquoi le ciel n'arrête-t-il pas de pleuvoir ?
Afin que ses yeux
Dès maintenant cessent de troubler
De larmes de tristesse ses cils candides.
Khánh Ly chante Ướt mi
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