Thèmes

hiver homme image centerblog vie moi sur monde roman chez amour article mode amis musique mort base histoire argent nuit fille sourire automne livre pouvoir voyage littérature sommaire aimer livres maison papier nuit

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· 00a Accueil (4)
· 00b Documents, traductions, essais... (39)
· 02 (Những) Tình khúc Trịnh Công Sơn (13)
· 14a Một cõi đi về (avant 75) (12)
· 15 quelques chansons post 75 (17)
· 01 Ca khúc Trịnh Công Sơn (1967) (13)
· 09 - Khói trời mênh mông (13)
· 03 Ca Khúc Da Vàng 1 (12)
· 12 - Lời đất đá cũ (1973) (11)
· 07 Như cánh vạc bay (1972) (15)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· Khành Ly, souvenirs d'une vie
· La réponse de Thanh Niên à Trinh Cung
· Trinh Cung, la tragédie Trinh Cong Son
· Accueil (Choisissez votre album ou votre fichier)
· 00b Documents (traductions, nouvelles, essais)

· 01 - Ca khúc Trịnh Công Sơn (1967)
· Con mắt còn lại (1992)
· 14b - Một Cõi Đi Về (après75)
· 11 - Phụ khúc da vàng (1972)  (Additif au chant des jaunes)
· 02 - (Những) Tình khúc Trịnh Công Sơn (1967)
· 09 Khói trời mênh mông
· Phúc âm buồn (1965)
· 03 - Ca khúc da vàng 1 (1967) (Le chant des jaunes)
· 07 - Như cánh vạc bay (1972) (Comme un vol de hérons)
· Em còn nhớ hay em đã quên (1980)

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "toidibo" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 15.01.2018
Dernière mise à jour : 18.04.2024
279 articles


Trinh Công Son et l’illusion Thanh Thuy

Trinh Công Son et l’illusion Thanh Thuy

Pour retourner au sommaire des  documentscliquer ici

Pour revenir à l'accueilcliquer ici

 

TRỊNH CÔNG SƠN VÀ ẢO ẢNH THANH THÚY

 

 

Ma page facebook :

 

https://www.facebook.com/toidiborenoux/

 

 

Trinh Công Son et l’illusion Thanh Thuy,

Par Nguyên Trong Tao

(Le terme « ảo ảnh » peut se comprendre tantôt comme illusion, fantasme, mirage, vision…)

 


Nguyên Trong Tao : La voix de Thanh Thuy avant 1975, peut être qualifiée de « Légende inégalable », et son image peut être considérée comme « l’amoureuse dont ont rêvée de nombreuses générations ». De nombreux musiciens et poètes ont inspiré les compositions de cette chanteuse comme Truc Phuong, Tôn Thât Lâp, Trinh Công Son, etc. En particulier, Trinh avec 2 chansons célèbres « écrites à partir des larmes de Thanh Thuy » a pu le confirmer : « Ướt mi » (cils mouillés) et « Thương một người » (aimer quelqu’un) ont assis son renom quand il a débuté.

 

Ce qui suit est un article « Thiên Ca » (chants bouddhistes zen) sur Thanh Thuy et Trinh Công Son.

 

Thanh Thuy - Une légende ne se répète jamais

Pendant de longues périodes, j'ai écouté les disques de Thanh Thúy d’avant 1975. Thanh Thuy ne chantait pas. On aurait dit qu’elle était seulement en train de raconter, de narrer, de dévider à l’infini des sentiments, des souvenirs, et de tristes tranches de vie au cœur de la nuit. Elle était l'incarnation de l'ancienne musique des salons de thé d’antan, et la première légende de diva de l’ére de la musique jaune (nhạc vàng). (Lire les lignes que John C. Shafer consacre à la musique jaune dans « Le phénomène Trinh Công Son ».

 

Thanh Thuy avait une voix profonde qu’elle poussait souvent aussi bas que possible... S'il n’y avait qu’une chose à laquelle comparer le chant de Thanh Thuy, ce serait aux gouttes de pluie tombant du ciel, chaque goutte, chaque goutte serait celle d’une douleur aiguë mais aussi d’une passion suave, d'une illusion (ảo ảnh). La voix est profonde mais plus vous l'entendez, plus vous la ressentez comme un fil soyeux et musical, que l’on tisse encore et encore dans le rideau d'une nuit de fantaisie (đêm hư ảo lệ đời).

Dans l’histoire de la musique vietnamienne, personne n’a encore eu une voix aussi exceptionnelle, qui ne peut être confondue avec celle d'aucun autre chanteur et que personne ne peut imiter. En ce temps-là, la chanteuse Nhật Thiên Lan avait aussi une telle tessiture, mais la profondeur émotionnelle de sa voix ne pouvait se comparer à celle de Thanh Thuy. Thanh Thuy a une voix à chanter le malheur, instinctivement, le désespoir jaillit, par contre elle n'a jamais songé à se lamenter sur elle-même. Écoutez Thanh Thuy chanter, parfois ça rappelle Cher, cette diva à la voix rauque et charismatique.

Elle a chanté à partir de 15 ans (1959) pour nourrir sa mère gravement malade. Le chant était son mode de vie, au sens propre comme au sens figuré. En ce temps-là, elle se produisait dans les salons de thé Van Canh, Van Hoa, Arc en ciel... et, selon ses confidences sur cassette, le premier salon de thé où elle a chanté fut le Duc Quynh (Van Hoa) dans la rue Cao Thang (maintenant cinéma Thang Long).

 

Trịnh Công Sơn…

Toute personne qui lit les livres écrits sur Trinh Công Son doit bien sûr avoir lu son article sur la chanson de ses débuts « Ướt mi » (Cils mouillés). C'est la chanson que Trịnh Công Sơn a écrite pour Thanh Thuy, et Thanh Thuy a été la première personne qui a fait connaître Trinh Công Son, et c’est Khanh Ly qui l’a rendu plus populaire par la suite. Selon les dires de Trịnh Công Sơn : "j'avait auparavant composé des chansons comme « Sương đêm » (la rosée de la nuit), « Chơi vơi » (jouer avec...) Mais la chanson Ướt Mi a été comme la marque du destin, le sien et le mien », donc on peut considérer Ướt Mi comme la première œuvre de Trinh Công Son publiée officiellement (écrite en 1958, publiée en 1959 par la maison d’édition An Phu de Saigon.

Un soir, Trinh Công Son s’était rendu avec quelques amis au My Canh, un célèbre salon de thé du Saigon de l’époque, pour boire et écouter de la musique. Soudain, il a entendu le chant d'une chanteuse âgée de 15 ans seulement, une fille de Huê : Thanh Thuy.

Le chant grave et triste et le style de la représentation sans artifice inutile de Thanh Thuy ont particulièrement impressionné Trịnh Công Sơn. La même nuit, le musicien a écrit à Thanh Thuy un petit mot lui demandant de chanter la chanson « Giọt Mưa Thu »  (Les gouttes de l’automne) de Dang Thê Phong. Thanh Thuy l’a remercié gentiment, puis elle a commencé à chanter. Pendant qu’elle chantait, selon ses confidences, elle avait appris que son père venait de décéder quelques mois plus tôt, que sa mère était atteinte de tuberculose et qu’elle était dans un état grave. Elle ne put contrôler ses émotions, elle laissa ses sentiments l’envahir, elle chanta tout en pleurant...

Trịnh Công Sơn a raconté :

- « Du temps de mes études à Saigon, j'avais dix-sept ans, dit-il. La nuit j’allais discrètement dans un salon de thé écouter Thanh Thuy. Peu à peu, sa silhouette s’encra profondément en moi, mais à ce moment-là je l’ignorais. Parler d'amour à Thanh Thuy n'était pas nécessairement. Parce que plus jeune, j’étais particulièrement immature et je manquais d’assurance. Pendant ce temps, Thanh Thuy était une chanteuse prometteuse, qui s’entretenait avec des personnes des plus importantes. Je savais cela, mais je ne pouvais pas passer une nuit sans son image et sans son chant. Une nuit, alors que je n’avais que l’argent nécessaire pour acheter un verre de limonade, j’ai souhaité faire quelque chose pour lui démontrer combien je l'admirais. »

Après son retour à Huê, peut-être par une nuit pluvieuse, la pluie de Huê, Trịnh Công Sơn s’est souvenu des larmes qui coulaient sur les joues de la jeune chanteuse au destin malheureux :

- « Ces larmes étaient comme une petite pluie sur mon âme fragile qui m'a incité à retourner loin en arrière dans un monde (cõi đời) qui me restait encore inaccessible et qui m’a fait monter les armes aux yeux. Il doit y avoir le début d’un certain désespoir pour que je puisse constamment supporter les larmes de la vie, et me les approprier en tant que mon bien propre. Eve mangea le fruit défendu et la vie prit forme. J'ai avalé bien des larmes avant de savoir comment en parler. Ces larmes sont devenues une obsession, celle de faire flamber le feu créatif qui couvait en moi. Et je l'ai écrit comme si je ne pouvais le retenir plus longtemps :

 

Ô tristesse, pour toute une nuit, 
Prends-la donc dans tes bras pour moi !
Toi, qu’émeus la pluie persistante
Souvent tu pleures sur le triste sort de la condition humaine, 
Mon amour, à nuit revenue
Peut-il encore à chaque averse la réchauffer ? 

 

(Ecoutez Thanh Thúy chanter Ướt mi)

 

La chanson Ướt Mi a été chaudement accueillie par les jeunes sud-vietnamiens des années 1959-1960, mais aussi par le public japonais qui l’a beaucoup aimée, en partie parce que l'orchestre symphonique japonais l'a adaptée et interprétée. Avec cette tonalité, ces mots, on aurait dit qu'il parlait pour eux de quelque chose de l’ordre de leur intimité, au plus profond, dont eux-mêmes ne pouvaient pas parler. Pour le Japon tragique, grâce à la musique, Ướt Mi était une chose facile à comprendre.

Dans un livre sur Trịnh Công Sơn, il y a un paragraphe qui indique que « Les redevances de la chanson Ướt Mi versées par An Phu Publishing Company à Trịnh Công Sơn s'élevaient à 5 000 dongs ». Un montant très élevé. Son a été très surpris par l'argent qu'il reçut.

- « Cette fois-là, je n’avais encore absolument aucune idée concernant les droits d’auteur. À l’âge de vingt ans, dans mon esprit florissait l’esprit des chevaliers. Le montant de ces cinq mille dongs était trop important pour moi, j’en ai utilisé une partie pour l’offrir à la chanteuse et le reste fut partagé avec mes colocataires. Chaque mois d'hébergement pour un étudiant ou un lycéen représentait de cinq cents à six cents dongs.

La source de cette première inspiration m'a fourni la base pour une foule d’autres émotions qui ont pris forme. Comme une forêt d'automne tranquille, lorsqu'un vent a soufflé et a réveillé la couche de feuilles jaunes, mon âme a commencé à s’agiter selon les signes, même les plus petits signes de vie. Je ne regardais plus la vie distraitement comme avant, mais je me trouvais de plus en plus emporté du côté des émotions complexes des gens. Les premiers fruits de cette saison étaient encore maladroits, je n’avais pas encore de stature propre, mais cela me procurait assez de plaisir pour qu’à partir de là mon cœur fasse un très long voyage dans les profondeurs du son et du langage. »

Un an plus tard, en 1959, Son écrit une nouvelle fois un autre morceau, destiné également à la même personne, celle qui avait chanté sa première chanson. La silhouette d'une chanteuse menue dans la nuit vêtue d'un áo dài (longue robe) qui, après avoir chanté, se précipite hors d'une ruelle sombre de la rue Cao Thang, pour rentrer chez sa mère. C'est la chanson Thương Một Người  (aimer quelqu’un), comme pour soulager le poids sur les épaules d'une jeune chanteuse qui a rencontré tôt des difficultés.

 

Aimer quelqu’un qui revient par une sombre ruelle
La rosée perle à ses lèvres
Aimer quelqu’un triste en cette existence
Indifférente à la lueur qui tombe des étoiles
Aimer quelqu’un qui revient par une sombre ruelle
Nombre de feuilles chutent légèrement 
Aimer quelqu’un qui rit sans un mot
En hésitant les feuilles embrassent ses épaules
Aimer quelqu’un qui sourit
Et sa chevelure relâchée
L'automne s’étiole sur ses lèvres
Chaque nuit passant par cette sombre ruelle
Son pas chuchote !
Écoutant le vent cette nuit 
Je redoute pour elle les épaules transies
Sur ses épaules tel du papier vierge
Je crains en m'y penchant d'épuiser mon amour

(Ecoutez Thanh Thuy chanter Thương Một Người)

 

Il est aisé de voir que Ướt Mi avait subi plus ou moins l’influence de la chanson Giọt mưa Thu d’un musicien blasé de la vie d’avant-guerre, feu Đặng Thế Phong, mais « Thương một người » a progressivement formé le style propre de Trinh Công Son.

Peu de temps après, la mère de Thanh Thuy est décédée, c’est aussi le moment où la chanteuse à la voix profonde, enveloppée de fumée et souvent revêtue d’un áo dài blanc, légèrement bleuté, est devenue célèbre. Et le musicien anonyme de Huê allait nous apporter de jolies émotions avec une chanteuse aux cheveux noirs relâchés dans son dos mince, à Dalat où il l’avait rencontrée. Une autre chanteuse non moins exceptionnelle, une voix qui a fait connaître le nom de Trinh Công Son dans le monde entier.

Le professeur - philosophe Nguyên Van Trung a rédigé un essai intitulé « Ảo ảnh Thanh Thúy » (l’illusion Thanh Thuy), dont j’extrais (…) deux paragraphes :

- « Habituellement, un chanteur chante, et il s’efforce toujours de faire en sorte que les autres fassent attention à lui, non seulement par sa seule présence devant eux mais aussi par des mouvements, des regards, des sourires adressés directement aux personnes du public dans l’espoir de leur plaire, de les séduire, comme s’ils étaient ses invités. Debout devant le microphone, le chanteur est attentif à ce public qui souhaite qu’on lui fasse plaisir en s’exhibant devant tout le monde.

Au contraire, Thanh Thuy chantait, bien sûr, chantait pour le public, mais elle semblait ne pas lui prêter attention, elle ne se présentait pas, elle se dirigeait vers le public en leur adressant seulement un sourire, son regard était celui d’une personne réservée, discrète, elle entrait timidement d’un pas de cigogne, s'approchait du micro, sans adresser un regard au public.

Lorsqu’elle chantait, elle ne bougeait pas, ses mains saisissaient toujours la tige en métal du micro, les yeux baissés ou fixant l’horizon, parfois levant seulement les yeux pour survoler très vite le public, elle ne regardait personne, délibérément. Thanh Thuy ne regardait personne pour devenir l’objet des regards de tous. On aurait dit parfois que Thanh Thuy avait les yeux fermés ou qu’ils étaient mi-clos...

Debout devant Thanh Thuy, on l’écoutait chanter des chansons profondément tristes d'une voix grave, avec quelques mimiques rares et lointaines. Le public semblait être entraîné vers un passé lointain mais aussi très proche et familier, la trame d’un passé constellé d’images vibrantes et de sentiments associés à l'histoire du pays, à la campagne et aux champs, à la rivière des parfums et à la montagne Ngu représentatifs de la nation, de l’identité régionale avec son côté négatif : une tristesse immense, en retrait, recueillie, indéfinie...

Thanh Thuy incarne cette tristesse. Thanh Thuy est pour moi la « nhạc vàng » (musique jaune, voir aussi John C. Shafer, déjà cité)), la lumière jaune (đèn vàng) de Saigon est un espace musical que j’ai souvent cherché, écouté, imaginé, comme un gars nostalgique, robuste  et industrieux, des nuits pluvieuses, des nuits venteuses.

Avant cela, j'ai écouté Thái Thanh, Lệ Thu, Khánh Ly... et beaucoup plus, mais à cause de mon béguin, mon âme sœur, Trac Thuy Miêu, selon qui j’étais accro à Thanh Thuy. Je me souviens d’une nuit pluvieuse, un copain m'avait envoyé des disques de Thanh Thuy d’avant 75, j'étais fou de joie en les apportant et, j’en étais sûr, Miêu les aimerait beaucoup quand elle les verrait. La nuit, nous écoutions Thanh Thuy ensemble, nous l’écoutions et l’écoutions toute la nuit, nuit après nuit. Du côté de la fenêtre, la lumière jaunâtre de Saïgon la nuit et les rangées de tamariniers dans le vent froid. La lumière provenait de la lampe-tempête suspendue à l'extérieur, et à travers les volets les ombres dansantes sur le mur, fantasmagoriques (ảo ảnh).

En repensant naturellement aux vieilles ruelles de Saigon d’autrefois, songeais-je à la tristesse des ruelles de Hai Phong ? Dans les années 90, les ruelles désertes de Hai Phong était mornes et froides, tristes parce que pauvres, parce que les gens se cloîtraient chez eux de peur des troubles de la rue et d’être dévalisés la nuit. Les ruelles en ce temps-là n'étaient pas pavées, la plupart des routes étaient en terre battue, la chaux jaune des murs s’effritaient... Cette partie de ma mémoire ressemble à un mirage (ảo ảnh), par moment proche et par moment lointain, et en même temps toujours là.

J'ai toujours eu le sentiment intime d'avoir perdu une vieille couleur dès mon plus jeune âge, peut-être une mélodie, un son, la couleur d’une certaine époque, vaguement obsédante et toujours présente dans mon esprit. En grandissant, je tâtonnais, découvrant toutes sortes de musiques, penchant nettement en faveur de la musique folk occidentale, de la musique renaissance, de la musique est-européenne et de la nhạc vàng (musique jaune). Parmi les nombreux enregistrements antérieurs à 75, j’ai parfois trouvé cette couleur, mais seulement furtivement, sans pouvoir lui donner une forme concrète. Dans cette brume illusoire (ảo ảnh), j’avais l’impression de retourner dans la petite allée d’Haiphong, à l’époque française, 6 à 7 ans avant la mort de ma grand-mère maternelle... ou quelque chose de plus éloigné, plus lointain, comme la tranche de vie d'une quelconque existence (như một mảnh đời từ kiếp nào, kiếp appartient à la conception bouddhiste de l'existence illustré par des épisodes de vie successives et en rapport les unes avec les autres, NDT)... » 

 

Nguyên Trong Tao, par Jean-Claude RENOUX

Nguyên Trong Tao est né le 25 août 1947 dans une famille confucéenne du village de Truong Khe (aujourd'hui Dien Hoa), district de Diên Chau, province du Nghê An. Poète, musicien, auteur de chansons pour les écoles comme pour les adultes, journaliste et illustrateur de couvertures de livres vietnamiens. Rédacteur en chef du journal « Thơ » (Poésie), supplément au « Báo Văn nghệ » (Art et Littérature, journal de l’Association des écrivains vietnamiens), de 2003-2004, à l’origine de la publication de la lettre à Ngô Kha, attribué à Trinh Công Son.

En 1969, il a rejoint l'armée en tant que responsable d’une équipe de propagande culturelle, et a pris part à des opérations militaires.

Par la suite, il passera pour un libéral à partir des années 80, tout en continuant à servir le régime.

Il aurait tenté de se suicider de deux coups pistolet dans la tête le 11 novembre 1981.

Le fait qu'un homme comme Nguyên Trong Tao, dont on peut dire sans intention de nuire à sa mémoire, qu'il fut un apparatchik du régime du Nord, lequel régime ne pêchait ni par la fantaisie ni par le sentimentaliste, voir cet homme donc s'enticher de Trinh Công Son, au point de publier une lettre que beaucoup aurait souhaité voir oubliée (la lettre à Ngô Kha), et proclamer à la face du monde entier, y compris le défunt monde communiste, sa vénération pour Thanh Thuy en particulier, qui quitta le Vietnam pour les Etats Unis après la prise de pouvoir par les communistes, et pour la musique jaune en général, Thanh Thuy donc qu'il qualifie lui-même de diva de cette même musique jaune.

 

Nguyên Trong Tao est mort le 7 janvier 2019 des suites d'un accident vasculaire cérébral et d'un cancer du poumon.

 

 

Pour retourner au sommaire des  documentscliquer ici

Pour revenir à l'accueilcliquer ici